Couperose et Rosacée : le Visage Rouge mais pas la Vie en Rose !
Si la rosacée, ou couperose, est bénigne, il n’en reste pas moins vrai qu’elle est difficile à vivre au quotidien ! Psychologiquement, ce rouge qui pointe sur le visage n’est pas aisée à accepter. Survenant principalement chez les femmes à partir de la quarantaine, cette affection de la peau peut être traitée de différentes manières en fonction de vos besoins, du type de rosacée et de vos envies… mais la science n’a pas trouvé actuellement de moyen d’en guérir.
Crèmes, compléments alimentaires, sérums, bons réflexes, lasers… Nous allons faire le point sur toutes ces techniques qui ont été créées pour vous aider à redonner à votre frimousse son teint unie d’antan pour mieux accepter ces épisodes désagréables. Mais avant de nous pencher sur ces remèdes miracles, passons à la loupe cette rosacée au nom plus aimable que sa réalité !
Table des matières
Qu’est-ce que la rosacée ?
En bref
La rosacée se manifeste le plus souvent par l’apparition de rougeurs au niveau du nez, des joues, du front et du menton, provoquée par la dilatation des vaisseaux sanguins dans la zone. On la connaît aussi sous le nom de couperose. Elle peut également être accompagnée de bouffées de chaleur, de picotements, d’un épaississement de la peau avec desquamation et de gonflements de certaines zones du visage comme le nez.
Dans certains cas rares, elle peut affecter les yeux, on parle alors de rosacée oculaire (les symptômes fréquents sont alors une sécheresse des yeux, des larmoiements, des yeux injectés de sang avec sensations de brulures), ou se manifester sous forme de papules ou pustules dans le cas de la rosacée papulo-pustuleuse.
Enfin, il existe une rosacée très rare dite hypertrophique, qui touche plus souvent les hommes, et qui ajoute à la rougeur une épaisseur cutanée, notamment au niveau du nez.
Cette maladie chronique qui se traduit par un trouble vasculaire ne se guérit pas encore en l’état actuel de la science, mais peut être bien soignée grâce à un certain nombre de remèdes toujours plus performants.
Quelles sont les personnes les plus touchées ?
Ce sont souvent les femmes à peau claire et âgée d’une quarantaine d’années qui sont les plus concernées par ces couperoses occasionnelles. On estime que près de 3% de la population est atteinte par cette maladie cutanée. Si les hommes sont moins concernés par la couperose, ils sont en revanche plus touchés par les formes graves.
Les causes structurelles
Si la rosacée cache encore beaucoup de mystères, certains facteurs semblent communs chez les personnes affectées par la rosacée. Il y a d’abord un terrain génétique, avec une tendance plus fréquente à la rosacée chez les personnes aux cheveux clairs, yeux clairs et peaux claires… On remarque aussi qu’il y a des terrains familiaux plus propices à la couperose avec une tendance à en hériter de ses ancêtres.
Il a également été pointé du doigt la responsabilité du demodex, un acarien présent sur le visage, qui pourrait entraîner des rosacées lorsqu’il est présent en trop grande quantité.
Les causes extérieures
Certains éléments extérieurs peuvent également être propices au déclenchement de la rosacée. C’est le cas notamment en cas de changement brutal de température, de consommation excessive d’alcool ou de plats épicés, de douche trop chaude ou en parallèle d’une montée de fièvre.
Les moments de la vie où on rougit facilement peuvent également déclencher des rosacées comme sous le coup d’une vive émotion ou après un effort physique intense.
Avec quoi peut-on confondre la rosacée ?
Identifier la rosacée ne pose en général pas de problème à un médecin, même sans l’aide d’une biopsie. Il y a principalement deux affections qui lui ressemblent par certains aspects :
- L’acné, qui peut être source de rougeurs sur la peau, mais qui est accompagné de comédons et boutons assez caractéristiques. Par ailleurs, la rosacée se manifeste plutôt après 40 ans alors que l’acné touche les jeunes.
- La dermatite séborrhéique du visage, qui peut atteindre l’arête du nez, comme la rosacée. C’est un champignon qui est à l’origine de cette affection qui se traduit par des plaques rouges avec squames. C’est surtout l’emplacement qui peut faire douter.
D’autres maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriasis peuvent éventuellement prêter à confusion, mais leur emplacement sur le corps et les fortes démangeaisons associées permettent d’écarter la rosacée facilement.
Quels sont les remèdes contre la rosacée ?
Comme il a été évoqué plus haut, on ne guérit pas de la rosacée. En revanche, on peut atténuer ses effets, ralentir sa progression et retarder ses apparitions à l’aide de différents traitements adaptés au type de rosacée.
L’électrocoagulation
Grâce à des impulsions électriques, on fait coaguler chaque vaisseau de façon à faire disparaître leur apparence sur la peau. Cette solution proposée dans des centres de soin est un peu agressive et douloureuse, elle laisse souvent quelques marques les jours suivants, mais qui s’estompent avec le temps.
Longtemps plébiscité par les dermatologues, on lui préfère aujourd’hui les lasers, moins agressifs.
Les lasers
Pratiquée dans un centre spécialisé, la séance de laser est une arme efficace pour atténuer les rougeurs et camoufler les vaisseaux dilatés. Il y a différents types de laser qui ont été développés contre la rosacée :
- Le laser KTP, le plus fréquent et le plus ancien, diffuse un rayon de couleur verte sur les zones touchées afin de réduire l’apparence des vaisseaux dilatés.
- Le laser à colorant pulsé, lui-même proposant deux modes différents : thermo-coagulant, pour éliminer les signes visibles de la couperose légère en 3 séances ; et photo-thermolyse pour les rosacées sévères, avec un traitement plus agressif en seulement 2 séances.
- Le laser ND Yag, qui fonctionne également par thermo-coagulation, attaque la rosacée plus en profondeur dans la peau. Il représente une bonne option pour les rosacées sévères.
Les applications locales
Il existe plusieurs crèmes destinées à atténuer les couperoses. Certaines sont vendues sans ordonnance, mais il est préférable de demander l’avis de votre dermatologue afin qu’il vous aiguille.
- Un médecin pourra ainsi prescrire une crème antibiotique pour réduire l’inflammation et limiter les rougeurs.
- L’acide azélaïque est un autre ingrédient privilégié dans la lutte contre les rougeurs. Assez agressive, la crème à base d’acide azélaïque est souvent associée à une crème hydratante pour soulager la peau.
- La brimondine fait partie des nouveaux traitements reconnus pour leur efficacité. Ce vaso-constricteur appliqué sur la zone atteinte par la rosacée permet en effet de diminuer significativement les rougeurs apparentes. Son principal inconvénient est son prix élevé…
- L’ivermectine, habituellement utilisé comme antiparasitaire, peut également être prescrit pour les rosacées légères, avant de se tourner vers les traitements antibiotiques en dernier recours. Tout comme la brimondine, l’ivermectine fait partie des nouveaux soins contre la rosacée, utilisés depuis peu et aux résultats encourageants.
Il existe également de nombreux gels et sérums proposés sur le marché pour lutter contre la rosacée ou les rougeurs en général. Souvent à base de vitamine A, vitamine K, d’oligo-éléments ou d’oméga 3 et 6, vous pourrez demander conseil à votre pharmacien pour tester le produit qui vous semble le plus adapté.
Les traitements par voie orale
Les médecins prescrivent en général deux types de médicaments pour lutter contre les rosacées aux symptômes sévères : des antifongiques et antiinflammatoires pour aider à éliminer les rougeurs, et des antibiotiques de la famille des cyclines pour prévenir toute infection et débarrasser la peau des boutons parfois associés à la rosacée.
On peut aussi se voir prescrire des bétabloquants pour prévenir l’apparition des rougeurs. Ou des médicaments qui agissent sur la dilatation des vaisseaux sanguins comme la clonidine. Mais les avis des médecins sont partagés quant à l’efficacité des vasodilatateurs qui pourraient avoir tendance à aggraver les rougeurs.
Les remèdes naturels
Efficaces surtout quand les premiers symptômes apparaissent, certains remèdes naturels pourront vous aider à venir à bout de votre couperose avant de vous tourner vers des médicaments plus invasifs.
- L’huile essentielle de camomille est par exemple réputée pour ses vertus antiinflammatoires. Vous pouvez en ajouter une goutte dans une noisette de crème hydratante avant de l’appliquer.
- L’huile essentielle d’arbre à thé sera préconisée en cas de rosacée avec pustules ou pour la prévenir. Elle est en effet un excellent antibactérien. Ajoutez-en une goutte à votre crème habituelle et massez la zone touchée.
- L’huile essentielle d’hélichryse de Corse est quant à elle réputée pour atténuer les rougeurs et la rosacée. On la mélange également à une noisette de crème hydratante.
- L’aloe vera apaisera votre peau si la couperose crée une sensation de brûlure ou de picotement. En revanche, elle n’agira pas sur les rougeurs en elles-mêmes.
- Les crèmes à base de calendula sont également réputées pour atténuer les rougeurs et les tiraillements. Ses propriétés antiinflammatoires et apaisantes sont en effet de précieux alliés. Vous en trouverez dans certaines pharmacies et magasins bio.
La conséquence psychologique
La principale conséquence de la rosacée est l’impact qu’elle a sur l’image de soi. La manifestation de la couperose est visible de tous et le regard des autres peut être désagréable. D’autant qu’on donne à la rosacée une image erronée de maladie réservée aux alcooliques ! Il peut donc être utile de demander de l’aide également de nature plus psychologique. En faisant appel à la sophrologie par exemple, en pratiquant la méditation, le yoga… D’autant que le stress peut être un facteur déclencheur de rosacée. C’est une maladie de peau qui a un impact direct sur comment on se sent dans la nôtre !
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